OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Vendredi c’est Graphism ! http://owni.fr/2012/06/22/vendredi-cest-graphism-5/ http://owni.fr/2012/06/22/vendredi-cest-graphism-5/#comments Fri, 22 Jun 2012 09:11:00 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=114108

Bonjour :)

Allez, on commence la semaine avec une prouesse, une performance, une folie visuelle ! L’animation que vous allez voir ci-dessous est faite de 3285 peintures en aquarelle qui, une fois animées, retracent le début du célèbre film de Ridley Scott : Blade Runner, sorti au cinéma en 1982. Le son quant à lu est emprunté au film original et je ne doute pas que si vous avez vu et aimé ce film de Ridley Scott, vous retrouverez l’univers. Cette prouesse graphique a été réalisée par le vidéaste suédois Anders Ramsell qui nous informe que cette vidéo de 13 minutes est en réalité, uniquement un teaser…

Un résultat hypnotique, et un peu déroutant qui renvoie très bien au monde dystopique de Blade Runner.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Merci Mathieu

On continue avec de belles affiches car, le 12 Juin 1972, l’agence de design Pentagram a été fondée à Londres par les designers Alan Fletcher, Colin Forbes, Theo Crosby, Kenneth Grange et Mervyn Kurlansky. L’agence a été formée lorsque le prédécesseur de Pentagram, Crosby Fletcher Forbes, a ajouté deux nouveaux partenaires, Grange et Kurlansky, afin d’élargir ce partenariat multidisciplinaire à cinq personnes… D’où le petit nom de Pentagram.

Pour l’anniversaire de l’agence, et sous la direction créative de Harry Pearce, une série d’affiches a été conçue afin de retracer les 40 ans de Pentagram. Chaque partenaire de l’agence a dessiné une affiche pour deux ou trois années différentes et les seules contraintes ont été l’utilisation du noir, blanc et rouge (le rouge Pentagram, bien-sûr). Les thématiques de ces affiches vont de l’hommage à Paula Scher à la panne d’électricité de New York en 1977, à la chute du mur de Berlin en 1989, etc.

source

Je vous parlais de la fête de la musique au début de ma chronique, et bien la musique peut également être visuelle avec ce tout nouveau projet pour travailler le son avec l’interface dont vous avez besoin et pas celle qui vous a été imposée comme sur de nombreuses applications de musique. Avec cet outil-instrument, il vous suffit de dessiner des lignes, des polygones, des cercles des curseurs directement sur l’écran. À partir de là, vous pouvez modifier la taille, la couleur, l’orientation, la profondeur et ensuite créer des effets sonores, des boucles musicales des morceaux de sons. Le tout est ensuite relié à une console MIDI qui permettra aux DJ, aux VJ et autres musiciens avertis de composer avec son propre instrument :)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Merci Sylvain

Dans “Vendredi c’est Graphism!” je vous parle de tous les types de design qui existent… alors pourquoi ne pas vous parler aujourd’hui de design brodé ? En effet, quand il s’agit de typographie aujourd’hui, on me parle souvent de perfection, de rendu, de qualité technique exceptionnelle… Heureusement, il reste des artisans de la lettre et du délié qui ajoutent de l’aléatoire à cette équation quasi linéaire ! Avec ce texte brodé et coloré, le résultat n’est pas parfait, mais il est très agréable à voir et même à toucher. Ainsi, Mark Briar, un étudiant en design, a récemment expérimenté une série de textes brodés sur du papier pour son projet de diplôme. Vous vous en doutez, cela a demandé un temps considérable pour percer le papier et ensuite coudre l’ensemble. À noter que chacune des lettres a pris environ 30 minutes à broder, ce qui équivaut à une durée totale pour ce résultat… d’environ 37,5 heures !

En images :

arge Demain, je me mets à la broderie... pour lamour de la typographie !

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Cette semaine, à Paris, dans le XIIIe arrondissement, a été inaugurée une oeuvre impressionnante signée Shepard Fairey. D’une hauteur de 40 mètres de haut, cet artiste californien vous le connaissez tous… en effet, il est l’auteur du célèbre portrait en rouge et bleu de Barack Obama (pour vous rafraîchir la mémoire). Ce portrait de femme accompagné de motifs floraux et autres symboles est comme un appel à la paix, au calme et à l’élégance.

La progression en vidéo :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

L’interview de Shepard Fairey :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Cette semaine, j’ai découvert une merveilleuse campagne pour les instruments de dessin professionnels de la marque Rotring. Le dessinateur McBess est l’un des quatre illustrateurs qui ont été choisis pour faire ces courts documentaires. Mc Bess, ou de son vrai nom, Matthieu Bessudo, est né à Cannes en 1984 et est devenu illustrateur à Londres en se faisant remarquer notamment pour son travail avec The Mill, une société spécialisée dans la post-production et les effets spéciaux. Le travail de McBess s’oriente vraiment sur l’illustration en noir et blanc et les animations vidéos… :-)

Le petit documentaire :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Le WTF de cette semaine est basé sous le signe du livre ! Certains pensent qu’il est possible d’apprendre la vie grâce à des manuels d’instructions. Mais, il y a encore mieux : apprendre que la vie est parfois complètement folle ou WTF ! Comment traumatiser ses enfants, comment faire du yoga sur vos toilettes, comment soigner la dépression avec ses fesses, comment fabriquer des cercueils pour animaux… bref, dans tous ces livres, je ne sais qui sont les plus fous : les auteurs ou les lecteurs ? ;-)

source

Et voilà, “Vendredi c’est Graphism!”, c’est terminé pour aujourd’hui mais je vous propose malgré tout d’aller faire un tour à Paris pour l’Expoviz (pour les amoureux de la visualisation de données), de vous rendre au Typocamp tout week-end, d’aller jeter un oeil à la BNF sur la rétrospective des illustrations de Wolinski, ou alors de passer un peu de temps pour jouer à la Gaîté LyriqueEt si la curiosité vous pousse jusque là, je vous invite également à suivre ma galerie de un dessin par jour que je publie sur Instagram :)

Excellent week-end à vous et… à la semaine prochaine :)

Geoffrey

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Vendredi c’est Graphism ! http://owni.fr/2012/06/01/vendredi-cest-graphism-typographie-couleur/ http://owni.fr/2012/06/01/vendredi-cest-graphism-typographie-couleur/#comments Fri, 01 Jun 2012 09:11:12 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=112100

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue pour un nouvel épisode de Vendredi c’est Graphism! Comme toutes les semaines, notre rendez-vous ne déroge pas à la règle et l’on se plonge dans un bain de culture, de graphisme, d’interactivité, de typographie… De quoi vous régaler les yeux donc !

Cette semaine, je vous propose une petite nouveauté avec des graffitis de papier, on ira également découvrir le brainstorming de capsule de bière et de la typographie avec votre typomètre à imprimer. Je vous présenterai également des interfaces vraiment tangibles et en lévitation ainsi que des posters typographiques. On terminera sur un WTF à base de chats, de flingues et de dollars, le trio gagnant donc !

Je vous souhaite un excellent Vendredi c’est Graphism ! :)

Geoffrey

Pour ce début de “Vendredi c’est Graphism”, voici un tout nouvel art de rue affiché dans Paris!

Réalisées par l’artiste Mademoiselle Maurice, ces superbes figures géométriques sont collées sur les murs et utilisent de simples feuilles d’origami colorées collés sur les murs de Paris. Cette installation éphémère et « non dégradante » se positionne comme du street art poétique et non revendicatif.

Présentation du projet :

“Cette série m’a entre autres été inspirée par mon année au Japon et par les événements marquants du 11 mars 2011 qui provoquèrent entre autre l’explosion de la centrale de Fukushima alors que j’étais encore là-bas. Suite à ces événements puis quelques lectures, je décidai de participer à ma manière à l’hommage rendu depuis des décennies à Sadako Sasaki et d’ajouter à cela ma considération pour le peuple nippon. Sadako vécut l’horreur de la bombe d’Hiroshima et ses tragiques conséquences… Quelques années plus tard elle fut atteinte d’une leucémie provoquée par les événements atomique de 1945. On lui raconta la légende japonaise des 1 000 grues : pour voir exaucer son vœu, il fallait réaliser 1 000 grues en origami. Son souhait fut donc de guérir mais Sadako décéda à l’âge de 12 ans après n’avoir confectionné que 644 grues… ” [source]


popup Les graffitis de papier à Paris sont signés Mademoiselle Maurice !

En vidéo :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Source

On continue notre revue de la semaine avec une vidéo qui a fait le tour du web ! :-) En tant que designer, je m’émerveille toujours sur les détournements et hacking d’objets. En effet, quand quelqu’un a l’intelligence ou l’ingéniosité de prendre un objet et de le détourner de sa fonction, il réalise un acte de création très fort. Alors, quand j’ai vu ce court-métrage dont le tournage aura duré trois jours, j’ai vraiment apprécié ! Imaginez-vous, assis autour d’un “six pack” avec vos amis, essayant d’imaginer différents moyens de décapsuler votre prochaine bière.

Le brainstorming par la boisson en quelque sorte ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Source

Toujours cette semaine, j’ai publié sur Twitter, une photo (que voici), de ma règle typographique (typomètre) imprimée sur plastique transparent. Cette règle, que je balade depuis mes études de design à l’Ensad, permet de mesurer sur du papier, l’interlettre, l’interligne, le corps d’un texte, l’épaisseur d’un filet, etc. Autant d’outils qui sont pratiques pour les graphistes, designers et autres typographes afin de pouvoir comprendre, vérifier et analyser les structures typographiques des magazines, des livres, etc.

Puis en réfléchissant un peu, je me suis dit qu’il serait sympathique de vous partager toutes ces règles typographiques à télécharger en PDF et à imprimer sur du papier calque ou sur du rhodoïde (plastique transparent). En effet, il en existe plusieurs, je vous ai donc fait un petit fichier PDF contenant différentes règles à imprimer.

> Télécharger le PDF

Quelques exemples de règles typo – typomètres :

typorue Téléchargez votre règle typographique   typomètre, simplement, gratuitement !

source

Tout comme dans Iron Man 1 et 2, Tony Stark a les dispositifs interactifs en 3D les plus “cools” du monde ;-) Ces dispositifs ne sont pas juste amusants, incroyables ou uniquement de la science-fiction, non. Ils sont pleins d’idées visionnaires à explorer. Ainsi, manipuler des objets dans un espace 3D uniquement dans le vide… comment cela est-il possible ?

Jinha Lee, du “Tangible Media Group” du Media Lab du MIT a travaillé en collaboration avec Rehmi Post afin de jouer autour de l’idée de manipuler de vrais objets flottants dans l’espace afin de créer une interface utilisateur vraiment tangible. Son prototype est appelé le “Zeron” et réalise un rêve partagé entre les humains depuis des millénaires… oui, rien que ça !

Il s’agit donc d’un petit champ magnétique dans lequel la gravité n’atteint pas les objets. D’un point de vue plus philosophique, on y voit ainsi un reflet de la bataille continue entre l’homme et la gravité comme un paradoxe poétique de notre survie.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Merci Tania

On enchaîne avec ces superbes images que sont ces illustrations créées à partir du texte de grands livres de la littérature classique. Danny Fein travaille ainsi avec des designers pour créer ces magnifiques illustrations typographiques… Présenté récemment, ce projet permet aussi de donner, pour chaque achat, un livre à une communauté dans le besoin par la Banque internationale du livre. Une belle initiative qu’il faut lire, soutenir et encourager donc :-)

Source

Oh oh oh, le WTF de cette semaine sera sous le signe du chat ! Vous connaissez sûrement cette vidéo qui nous dit que l’Internet est fait de chats… et bien, je découvre qu’Internet est également fait de billets et d’armes à feu ! En tous les cas, c’est ce qu’affirme CA$HCATS.BIZ avec ce site où des passionnés de ce trio chat-arme-dollars nous partagent leurs photo. Et oui, l’expression artistique et visuelle passe aussi par ce genre de WTF !

Source

Et voilà, Vendredi c’est Graphism ! est terminé pour cette semaine ! Pour les petits curieux que vous êtes, vous pouvez prolonger l’expérience graphique avec la Biennale des créateurs d’images qui se tiendra à Docks-en-Seine ou encore avec le travail de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs lors des Designer’s Days 2012. Sinon, il ne vous reste plus qu’à aller vous régaler avec ce fabuleux Caketrope ! ;-)

À la semaine prochaine !

Geoffrey

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Vendredi c’est Graphism ! http://owni.fr/2012/04/27/vendredi-cest-graphism-tchernobyl-graffiti/ http://owni.fr/2012/04/27/vendredi-cest-graphism-tchernobyl-graffiti/#comments Fri, 27 Apr 2012 09:11:10 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=108122 embeded dans tes lignes de codes. Voir d'autres lignes. C'est vendredi, et c'est graphism' ! ]]>

Hello les ptits loups et soyez les bienvenus sur Vendredi c’est “Graphism”, la chronique graphique d’Owni !

Au programme de la semaine, un clip haut en couleurs, des affiches coupées-décalées, une vision particulière du métier de graphiste, des graffitis à Tchernobyl, une représentation de l’anthropocène et un appareil photo vivant qu’il va vous falloir toucher. On terminera sur un WTF avec un Mario qui a un peu changé ;-)

Bon vendredi et… bon “graphism” !

J’espère que vous êtes bien assis car on commence la semaine en fanfare avec ce clip vidéo musical très coloré et animé sur une des chansons de l’album “Both Lights” de AU “OJ”. Réalisé par Takafumi Tsuhiya, cette vidéo va tenter de vous mettre en lévitation avec cet ensemble de couleurs vibrantes dansantes et aériennes. dans le ciel. Ainsi, Takafumi Tsuhiya parle de son travail comme essayant d’être au plus proche de la musique qu’il illustre.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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On continue la semaine avec cette petite série d’affiches assez décalées que je me suis amusé à réaliser. En effet, pas évident de choisir “le bon candidat” ou de peser le pour et le contre sur chaque programme ! Alors pourquoi ne pas imaginer des “mashup” de candidats, des mélanges d’idées, des mélanges visuels, des mélanges… de leurs affiches ? Au final, certains sont plutôt “raccords” ;-)

vote small Aujourdhui, je ne savais pas trop pour qui voter...

l'image en grand ]

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On continue notre revue de la semaine avec cette vidéo d’animation intitulée “Never confuse a single defeat with a final defeat”, comprenez : “Ne confondez jamais un échec avec une défaite”. Cette citation de F. Scott Fitzgerald (à qui l’on doit Gatsby le magnifique) a servi de point de départ pour créer cette jolie animation sur le processus créatif dans le milieu du travail en entreprise. L’idée derrière tout ceci étant de donner du courage aux graphistes, designers, créatifs. Ainsi, ce projet de stage d’été réalisé par Sara Shin a quand même été produit par « BL:ND », animé par David Bauer et mis en musique par le designer sonore David Kamp.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Toujours cette semaine a été mis en avant le travail du photographe Jan Smith qui présente cette série de photos magnifiquement envoûtantes qu’il est allé faire à Tchernobyl. Il a été exactement 26 ans après l’accident nucléaire catastrophique survenu dans la ville ukrainienne, la ville est restée aujourd’hui inhabitée…sauf pour un petit nombre de personnes. Jan Smith a donc décidé de photographier les graffitis de la ville. Il raconte qu’il a ainsi commencé son travail à Pripiat (la ville évacuée après la catastrophe de Tchernobyl) et a été immédiatement attiré par ces graffitis et ce mélange de nostalgie, d’innocence, d’humour dans cet endroit isolé. Certains graffitis sont grands et mis en évidence mais beaucoup sont de petite taille et les trouver était pour Jan Smith, une sorte de quête.

Voici son travail :

source | source

On continue encore avec cette animation réalisée par Globaïa pour le court métrage intitulé «Bienvenue à l’anthropocène». Le discours qui se cache derrière cette vidéo est que toute chose vivante affecte ses environs, mais que l’humanité influence désormais tous les aspects de la Terre à une échelle comparable aux grandes forces de la nature.  Toute notre histoire est ainsi représentée dans cette période géologique appelée l’holocène – ce “bref” intervalle qui remonte à 10.000 ans. Mais nos actions collectives nous ont amenés dans un territoire inexploré. Un nombre croissant de scientifiques pense que nous sommes entrés dans une nouvelle époque géologique qui a besoin d’un nouveau nom – l’anthropocène dont voici une de ses représentations :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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On termine donc sur un projet intriguant intitulé Touchy ! Cet « appareil photo humain » est un concept réalisé par le designer Eric Siu. L’idée est d’être aveuglé “constamment” par ce casque-appareil photo, jusqu’à ce que quelqu’un vous touche et déclenche ainsi l’ouverture des volets automatiques. Ensuite, si le contact physique est continu, l’appareil prend une photo toutes les 10 secondes. Pour un meilleur auto-portrait, Eric Siu recommande de présenter son visage debout face à l’appareil-homme et le regarder droit dans les yeux pendant 10 secondes afin d’obtenir le meilleur portrait possible.

Une façon détournée, avec pour prétexte, la photo, afin de re-créer du contact entre les gens et de pouvoir communiquer de nouveau les uns avec les autres, indépendamment de toute apparence physique.

J’attire donc votre attention sur ce projet car il est en quelque sorte, une expérience d’interaction phénoménologique et sociale qui met vraiment l’accent sur la relation entre donner et recevoir. Le fait également de transformer un être humain en caméra est quelque chose qui ne manque pas d’humour, surtout dans la façon dont est traité le sujet. Une sorte de façon de guérir l’anxiété sociale par le design, en créant des interactions joyeuses.

touch Touchy la caméra humaine quil faut toucher pour se prendre en photo !

La vidéo :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le concept en images :

concept Touchy la caméra humaine quil faut toucher pour se prendre en photo !

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On termine notre “Vendredi c’est Graphism” sur un bon petit WTF de derrière les fagots, avec notre ami Mario qui devient complètement fou et qui adopte une attitude drôlement… violente !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Allez hop, pour le mot de la fin, je vous invite à écouter Itsy Bitsy Sunshine, à vous moquer de la télévision Ikea, à vous habiller en Space Invaders, ou encore à vous rendre à Hyères pour le 27e festival international de la mode & de la photographie. Et si ça vous tente, ce week-end, c’est également le Salon International du Livre Ancien, de l’Estampe et du Dessin… pour les amoureux des belles pages ! Oh et s’il vous reste encore un tout petit peu de temps, n’hésitez pas à me suivre sur Instagram, je m’amuse à publier un dessin par jour ;-)

Excellent week-end… et à la semaine prochaine !

Geoffrey

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Vendredi c’est Graphism http://owni.fr/2012/01/06/vendredi-cest-graphism/ http://owni.fr/2012/01/06/vendredi-cest-graphism/#comments Fri, 06 Jan 2012 10:11:22 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=93035

Aujourd’hui est un jour très spécial : c’est le premier “Vendredi c’est Graphism” de l’année 2012 et que, par conséquent nous sommes à la 3e saison. Cerise sur la soucoupe, la troisième version d’Owni a été mise en ligne mercredi et je suis d’autant plus content de pouvoir vous parler design et graphisme sur un site qui sait ce que cela signifie !

Bref, c’est ravi que je démarre cette nouvelle saison !

Bon vendredi et… bon “Graphism” !

Geoffrey

On commence la semaine avec cette série d’images qui m’a tapé dans l’œil hier. Il s’agit d’un travail critique de Viktor Hertz, graphiste, qui pose la question du logo d’Apple et du slogan “Think Different”. Il a ainsi détourné le célébrissime logo d’Apple que l’on connait tous et il l’a retourné, trituré, hachuré, déformé, déplacé… En précisant ses intentions par ce texte :

Cher Apple,

Ceci n’est pas une atteinte à votre entreprise ni logo. Ceci est mon hommage à Apple et à toute la créativité qui entoure votre entreprise et vos produits. Si vous voulez que je retire ces images, s’il vous plaît contactez-moi et je le ferai. J’ai beaucoup d’autres idées. J’ai fait ces logos en moins de 48 heures, donnez-moi une semaine et je vous en ferai une centaine. Je pense différemment.

Là où, je pense que Viktor se trompe, c’est qu’Apple vise la qualité et pas la quantité. À voir s’il se fera remarquer par la firme à la pomme… En attendant, voici son travail graphique :thikn Et si le logo dApple pensait vraiment différemment ?

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La chaîne de télévision latino-américaine “AXN” a réalisé une vidéo typographique pour la promotion d’une de leur série intitulée Criminal Minds, série dans laquelle les principaux personnages sont une équipe de profilers du FBI qui analysent les esprits des criminels pour déduire leurs prochaines actions. L’équipe de créatifs raconte que l’idée de cette vidéo était de filmer le corps de l’un des ces criminels et d’y tracer ses pensées, sa psychologie, etc.

Le résultat est à mi-chemin entre le tatouage, la peinture, le numérique et le sensible.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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On continue notre revue de la semaine avec la suite du “Projet Milo”,un projet de street-art dans les rues de Paris. Ce projet met en scène la ville, la rue et crée des situation comme ces personnages qui semblent défier les lois de la gravité, comme ces flèches dans les murs, comme ces interrupteurs sortis de nulle part. À la frontière du concret et de l’onirique, ce projet nous interroge sur le réenchantement du quotidien et de ses règles : “Pourquoi ne pourrais- je pas marcher sur le plafond ?”… la question est posée, la réponse, la voici :

La vidéo de 2010 :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Les photos de 2012 :

source

Cette semaine, j’ai également découvert une toute petite vidéo qui m’a bien fait rire et dédicacée à toutes ces personnes qui klaxonnent comme des fous sur la route sur la route. Réalisée par Nick Khoo, c’est simple, graphique et il s’est fait plaisir ;-) Côté technique, Nick n’a utilisé uniquement que l’outil “Formes” du logiciel After Effects, c’est tout. À partir de là, il a utilisé le script Duik (un script vous permettant d’animer un personnage dans After Effects).

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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L’éternel débat entre “Nerd” et “Geek” fait toujours rage et souvent, on tend à confondre les deux mots. Pourtant, il y a tellement de différences entre les deux, le geek n’a pas le même téléphone que le nerd, il ne va pas non plus voir les mêmes films au cinéma, il ne lit pas les mêmes livres… Vous l’aurez compris, nous sommes dans la caricature et cette infographie reflète parfaitement ce côté caricatural tout en essayant de résumer les arguments qui différencient bien nos deux amis, monsieur geek et monsieur nerd.

Le WTF de cette semaine est un doux mélange entre gothique & nature… “grrraaaou” ! Réunis sur le site “Goths up threes”, ce Tumblr répertorie tous les clichés de ces amis de la nature et immortalise leur retour à la terre. Ça se passe de commentaires, par contre ça se regarde avec délectation ! Un grand moment de WTF et de poésie !

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“Vendredi c’est Graphism” est déjà terminé, mais rassurez-vous, vous pouvez toujours aller voir les dessins sur le site d’Anne Martelote, en faire vous-même avec cette application iPad encore vous défouler avec ce jeu vidéo en noir et blanc intitulé Parallax.

Bon week-end et à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures ;-)

Oh ! ET meilleurs vœux à tous ! Et si jamais vous voulez de mes nouvelles

Geoffrey

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La révolution graphique égyptienne http://owni.fr/2011/12/22/la-revolution-graphique-egyptienne/ http://owni.fr/2011/12/22/la-revolution-graphique-egyptienne/#comments Thu, 22 Dec 2011 16:57:21 +0000 Yves Gonzalez-Quijano http://owni.fr/?p=89521 Après les élections, “on continue” (moustamirroun) disent, par le biais d’un efficace raccourci visuel, les militants du mouvement du 6 avril, un groupe créé en avril 2008 (cf. billet de l’époque), au cœur – sur la Toile et dans la rue – des luttes qui ont conduit à la chute de Moubarak. Le message passe sur les réseaux sociaux et leurs flux numériques bien entendu, mais aussi, à l’image de ce qui s’est produit depuis le début des luttes, sur les murs de la ville.

Source de nombreux reportages photographiques, la créativité de la révolution égyptienne – souvent marquée par cet humour national qui reste, aux yeux de bien des Arabes, une spécialité locale – a fait de la ville son théâtre, avec la place Tahrir pour scène centrale. Les militants ont pris possession de l’espace urbain, au sens propre du terme, en inscrivant leurs slogans et leurs images sur les murs des lieux publics. Fort à propos, la Casa Arabe de Madrid vient de monter une exposition sur ce thème : quelques images sont visibles sur leur site.

Il s’agit bien d’une lutte de terrain, avec des créateurs militants qui s’organisent en commandos, en général nocturnes, pour installer leur production dans des endroits retenus pour leur caractère stratégique : un lieu particulièrement passant bien entendu, mais également un endroit marquant les limites du territoire “sous contrôle” de l’insurrection. De leur côté, les forces “du maintien de l’ordre” comme on les appelle en français décident ou non de fermer les yeux, en fonction de la situation.

La première vague de mobilisation en janvier dernier a ainsi été marquée par une intervention graphique de Ganzeer en hommage à Islam Raafat, “reportage” photographique ici, une des premières victimes de la révolution. Tout récemment, les “événements de la rue Mohamed Mahmoud”, juste avant les élections, ont été précédés par l’arrestation de plusieurs “artistes”. Comme le Code civil égyptien n’a pas prévu ce type d’infraction, les fauteurs de trouble doivent être poursuivis sous différents prétextes, à l’image de Ganzeer, encore lui, arrêté pour avoir “dressé un drapeau portant atteinte à la sécurité publique” ! En règle générale, ils finissent par être rapidement relâchés, éventuellement sous caution…

Leur liberté, ils la doivent aussi à leur présence sur la Toile, en particulier dans les réseaux sociaux qu’ils savent mobiliser quand ils sont en danger. Graphistes, designers, artistes multimédias, les activistes de la révolution graphique égyptienne ont mis leur savoir-faire professionnel au service des luttes politiques. Naturellement, ils utilisent les techniques numériques pour médiatiser leur combat, mais également pour créer une bibliothèque virtuelle, largement collective, de ressources iconographiques qui sont ensuite reprises, ou non, par les manifestants à travers des formules visuelles reproduites sur les murs mais aussi sur les pancartes des manifestants, sur les T-shirts, etc.

Au centre du discours de mobilisation durant ce qu’on a appelé la « seconde  révolution » de Tahrir, tout récemment, on trouve ainsi un slogan, transmis par internet, Koun maa al-thawra (كن مع الثورة: “Sois avec la révolution”), une formule graphique et linguistique dont on comprend mieux la pertinence grâce à un très bon billet (publié par Mashallah News, en anglais) dans lequel son auteur, Mohamed Gaber donne une idée de l’imbrication complexe entre vocabulaire linguistique et éléments plastiques, tout en soulignant utilement la dimension historique de la mobilisation graphique en Égypte.

En effet, cette mobilisation ne date pas de la révolution égyptienne. Au contraire, elle a accompagné l’opposition politique qui s’est exprimée avec toujours plus de force depuis au moins 2008, peut-être même 2005 si l’on considère que c’est l’ouverture d’un espace virtuel d’expression et d’opposition, notamment avec les blogs de journalistes citoyens, qui a ouvert la voie aux changements de l’année 2011.

Il n’est pas sans intérêt non plus de savoir que le graffiti protestataire trouve son origine, au Caire, dans les milieux des ultras du football, ceux-là même dont l’expérience des combats de rue avec la police locale, a été décisive en certains moments d’affrontement, pour préserver l’occupation de Tahrir en janvier dernier, et tout récemment lors des affrontements de novembre. De même, la diffusion d’un manuel de lutte urbaine, accompagné d’illustrations efficaces, semble bien avoir joué également un rôle important. On notera d’ailleurs que son auteur a parfaitement conscience des limites du support informatique, et qu’il prend soin de rappeler aux utilisateurs potentiels de ne pas le diffuser via Facebook ou Twitter, surveillés par la police…

Comment transformer la révolte virtuelle – à la fois “potentielle” et “numérique” – en soulèvement populaire ? Les interventions graphiques qui ont accompagné la révolution égyptienne apportent leur réponse à cette question centrale pour les mouvements oppositionnels en donnant un exemple de la manière dont les virtualités des flux numériques peuvent prendre corps dans la réalité physique de l’espace urbain, sur le concrete (béton) des murs du Caire !


Article initialement publié sur le blog d’Yves Gonzalez-Quijano, Culture et politique arabes, sous le titre : Virtual and concrete : petite contribution à la création graphique de la révolution égyptienne”.

Photos et illustrations : Sauf la numéro 2, photos de graffiti par Hossam El Hamalawy via Flickr [cc-byncsa] sélectionnées par Ophelia Noor pour Owni /-)

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Les artistes veillent sur les caméras http://owni.fr/2011/12/15/les-artistes-surveillent-les-cameras-surveillance-cctv-big-brother-street-art/ http://owni.fr/2011/12/15/les-artistes-surveillent-les-cameras-surveillance-cctv-big-brother-street-art/#comments Thu, 15 Dec 2011 17:01:50 +0000 Ophelia Noor http://owni.fr/?p=90475 Dès le milieu des années 90 plusieurs collectifs informels s’attaquent à la question de la vidéosurveillance dans l’espace public, notamment aux États-Unis. Parmi eux,  Surveillance Camera Players attire l’attention de leurs concitoyens sur ce sujet en jouant des pièces de théâtre avec des pancartes, comme Ubu Roi ou des passages du livre 1984 d’Orwell sous l’oeil des caméras de la ville de New York. “Les collectifs qui se sont intéressés à ce thème par des actions artistiques de rue viennent également de milieux universitaires comme les membres de l’IAA (Institute of Applied Autonomy) qui avaient distribué des “Routes of least surveillance” c’est-à-dire des cartes de New York qui montraient les zones sans surveillance”, explique Samira Ouardi auteur du livre Artivisme.

D’autres collectifs historiques, comme Ligna, venu de la radio libre allemande, avaient mis en place des happenings de 200 personnes dans les lieux publics, avec une chorégraphie de gestes interdits dans l’espace public. Ils cherchaient à savoir “pourquoi le savoir produit dans les universités servait à la guerre ou aux technologies de surveillance. Ces actions étaient pour eux une manière de se révolter”, ajoute Samira Ouardi.

OWNI vous propose un panorama rétrospectif des œuvres les plus marquantes. N’hésitez pas à nous mentionner des installations ou des oeuvres qui ont attiré votre attention /-)

Luz Interruptus : les politiques sous surveillance

Le dernier coup du collectif madrilène Luz Interruptus dont vous nous avions parlé début septembre, met les politiques sous surveillance vidéo via leurs affiches de la dernière campagne électorale, massivement remportée par le Partido Popular (droite) et son leader Mariano Rajoy.

Marco Zotes : CCTV Creative Control

L’architecte Marco Zotes utilise l’historique château d’eau de Milton street à Brooklyn, New-York pour son projet CCTV Creative Control. [2011].

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Banksy

Dernier pochoir de Banksy (déc 2011)

L'arbre à caméras de surveillance au Cans festival - Banksy - 2008

Key to the City

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Panopticon : les pigeons caméra

Deux artistes hollandais d’Utrecht traitent la vidéosurveillance comme la peste des villes et donnent aux caméras des corps de pigeon.

Affiche de propagande Panopticons

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Obey

Madrid : hacker le circuit de vidéosurveillance

En 2009, la municipalité de Madrid installe 48 caméras dans le quartier populaire de Lavapiès à Madrid. Parmi les actions du collectif bario feliz, le hack du système de vidéosurveillance via le WiFi. Il s’agissait selon le schéma de détourner le signal de transmission des images vidéos vers un autre canal.

Les habitants du quartier de Lavapies à Madrid hackent le système de surveillance via le WiFi - 2009

Collages et pochoirs dans le quartier de Lavapies, Madrid - 2009

Mexico : géolocaliser les caméras avec son mobile

Un collectif anonyme a créé une application mobile open source qui permet à chaque personne de géolocaliser les caméras sur une carte Open Street Map dès qu’elle en repère une.

Capture d'écran du site mexicain AMCV


Sources : http://bitly.com/w0Ts28

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http://owni.fr/2011/12/15/les-artistes-surveillent-les-cameras-surveillance-cctv-big-brother-street-art/feed/ 15
VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E27! http://owni.fr/2011/07/22/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e27/ http://owni.fr/2011/07/22/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e27/#comments Fri, 22 Jul 2011 06:40:25 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=74341

Bonjour à vous les curieuses & curieux qui êtes toujours plus nombreux à venir lire Vendredi c’est Graphism!

Bon, oui il fait moche en ce moment, on est presque en hiver alors je vous propose un peu de soleil avec de belles images des rues de Londres et de leurs collages. On ira également faire un plongeon dans la création graphique et animée de Paul Rogers qui a recréé le générique de Mad Men. Cette semaine a également été l’occasion de renouer avec les Hobo signs ou encore avec la typographie animée. On finira sur du sexe, oui monsieur (madame), et sur un WTF un peu cracra mais graphique ;-)

Bon vendredi et… bon graphism !

Geoffrey

Allez hop hop, on commence la semaine avec le travail de Pablo Delgado qui “terrorise” les rues d’East London avec ses collages miniatures. Prostituées, clochards, animaux de cirque, cardinaux, catholiques, tout ce bas peuple qui se retrouve dans les rues de Londres pour s’encanailler dans diverses situations… Ses collages illustrent non seulement la vie réelle, mais aussi l’absurdité de celle-ci. Delgado nous propose donc une vision décallée et qui force l’attention des passants…

source

Il y a quelques jours également, l’illustrateur Paul Rogers a élégamment, mais officieusement, re-créé le générique d’ouverture de la série “Mad Men”. Dans ce court métrage d’animation, il a donc réalisé une vidéo rythmée, très simple et épurée et avec tous les ingrédients de la série. Comme il l’explique lui-même, il aime la série mais le générique l’ennuie… alors pourquoi ne pas le refaire ? Bref, ça a été pour Paul Rogers, une belle opportunité de se faire une mise à jour sur le design de génériques télévisuels du début des années 1960.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Merci Tania

Cette semaine, cette news incontournable a également fait beaucoup de curieux. Si vous suivez mon blog Graphism.fr vous avez sûrement dû voir mes articles sur les « Hobo signs » modernes comme celui-ci où les Hobo signs ont des thématiques modernes ou encore celui-là. Aujourd’hui, ce sont encore une nouvelle forme de signes Hobo qui vient de naître grâce à l’intelligence de la technologie et du graffiti. Je vous présente donc ça avec un grand plaisir.

hobo2 Les « Hobo signs » de 2011 seront des QR codes. Vagabonds, armez vous de vos téléphones!

Qu’est-ce qu’un Hobo ?

« Un Hobo, mot anglais lié à la réalité historique des États-Unis est un sans domicile fixe se déplaçant de ville en ville le plus souvent en se cachant dans des trains de marchandises, vivant de travaux manuels saisonniers et d’expédients. » [source]

Qu’est-ce que sont les Hobo signs ?

« Quand ils ne se parlent pas de vive voix, les hobos laissent des symboles dessinés à la craie ou au charbon. Ce système de symboles a pour but d’informer ou d’avertir les autres (endroits pour attraper un train pour dormir, présence fréquente de la police, repas chauds, chiens dangereux, etc.). » [source]

Qu’est ce qu’un code QR ?

« Le code QR (en anglais, QR code pour Quick Response) est un code-barres en deux dimensions constitué de modules noirs disposés dans un carré à fond blanc. Il peut être lu par un téléphone mobile et peut afficher des pages internet, des numéros de téléphone, du texte. »

Ainsi, pour réactualiser un peut toute cette histoire, le F.A.T. (Free Art & Technologies) a réalisé une série de codes QR à utiliser sous forme de pochoir afin d’indiquer toutes sortes d’informations pratiques, utiles et quelque part, « codées » aux yeux de tous.

Voilà le résultat :

hobo Les « Hobo signs » de 2011 seront des QR codes. Vagabonds, armez vous de vos téléphones!

Ce qui est notamment intéressant c’est que le F.A.T. met à disposition un outil qui fonctionne avec processing : QR_STENCILER. Cet outil va vous permettre d’utiliser les codes déjà préparés et d’en générer d’autres. Enfin, si vous ne savez pas vous servir de Processing vous pouvez toujours générer vos codes en ligne avec Kaywa par exemple. Une fois transformé ce code sous forme de pochoir, vous n’avez plus qu’à le peindre à l’endroit approprié.

Le F.A.T. propose déjà une liste plutôt longue de « Hobo signs » numériques :

  • 25 minutes d’attente
  • connards
  • mauvais café
  • la mauvaise nourriture
  • mauvaise propriétaire
  • être à l’affût
  • être calme
  • être prêt à vous défendre
  • méfiez-vous des pickpockets
  • voleurs de vélo
  • ennuyeux
  • table à langer
  • boissons à bas prix
  • endroit civilisé
  • contraception disponible
  • flics actifs
  • flics inactifs
  • danger
  • homophobes dangereux
  • quartier dangereux
  • chien
  • nourriture contre travail
  • wifi gratuit (le plus important :-p)
  • sortir rapidement
  • aller tout droit
  • bonne nourriture bon marché
  • bon café
  • bonne nourriture veggan
  • eau potable
  • grande benne à ordures
  • habla espanol
  • dispose de douches
  • Aide en cas de maladie
  • caméras cachées
  • taisez-vous
  • insécurité wifi
  • regarder vers le bas
  • belle salle de bains
  • pas de salles de bains
  • pas d’animaux
  • aucune intimité
  • ouverts tard
  • hors de prix
  • sur-évalué
  • propriétaire a un pistolet
  • pervers
  • urinoir
  • dormir dans la grange
  • fort signal de téléphone
  • camp de clochards
  • tourner à gauche
  • Tournez à droite
  • zone dangereuse
  • utiliser des gants
  • végétaliens méfiez-vous
  • bien gardé
  • travail disponible

À vous de jouer maintenant si vous souhaitez rendre lisible et informative la rue, la ville. À savoir aussi qu’il ne faut pas obligatoirement un smartphone (iPhone ou Android, etc.) pour lire les codes QR, ça fonctionne aussi avec nos vieux Nokia et autres téléphones plus standards.

source & tutoriel du F.A.T.

source

Il y a deux jours, je suis tombé sur cet ovni visuel assez dingue, graphique et très osé ! Il s’agit de la campagne pour le dépistage du Sida organisé par AIDES et orchestrée visuellement par l’agence JWT Paris. Intitulée “SEXY FINGERS”, cette vidéo et cette campagne fait déjà beaucoup de bruit sur internet. Accompagné d’un site internet (assez amusant lui aussi), vous apprendrez donc que pour vous faire dépister du Sida, il suffira juste de faire un test, avec une goutte de sang de votre doigt, et d’attendre 30 minutes. Bref, super facile :-)

[ATTENTION vidéo à caractère sexuel]

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Ce midi un petit point sur une typographie animée comme il en existe encore très peu. Le Calango est une typographie « vivante » qui se présente sous forme de caractères animés avec plusieurs versions de chaque lettre et avec un ensemble de calques nécessaires pour personnaliser la typographie selon votre goût. Réalisé par Maria Jose Heredia Torrero (qui nous vient du Mexique) ce caractère comprend 105 glyphes et est proposé en deux versions. Une version bi-colore et pleine et une version sous forme de contours. Les deux sont disponibles en version animée ou statique.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

calengo Calango, une typographie que vous aller pouvoir animer !

À savoir :

La version animée est disponible en tant que fichier After Effects avec des caractères (chiffres et ponctuation compris) déjà animés. Tous les glyphes sont entièrement personnalisables à partir d’un point central. Vous pourrez donc changer l’épaisseur, les couleurs, la durée de l’animation, la finesse de la ligne, etc. Un sacré travail que je me devais de vous présenter !

source

Le gros WTF de la semaine est placé sous le signe de l’illustration… il s’agit d’un travail qui repertorie l’art de… se gratter le nez ! Ces 5 fabuleuses façons vont vous aider à vous expliquer comment vous gratter le nez sans se faire attraper :-D Ce travail visuel servira donc aux chasseurs de Mickey et va vous permettre d’améliorer votre technique… mais WTF !

source

Un petit mot de la fin pour vous remercier ainsi que toute l’équipe d’Owni et plus particulièrement Nicolas & Guillaume qui me permettent d’écrire cette chronique car c’est vraiment un immense plaisir pour moi ! J’en profite également pour vous inviter à regarder ce sympathique site intitulé “AppCollector” qui propose des applications iPhone créatives et gratuites, ou encore cette superbe vidéo sur des affiches en volume qui ne passent pas inaperçues ! Pour finir, si ça vous intéresse, je vous invite à lire ce que je raconte sur le hacking citoyen & le design sensible (interview par Gayané Adourian de Knowtex).

Bonne fin de semaine et… à très vite !

Geoffrey

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http://owni.fr/2011/07/22/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e27/feed/ 5
VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E26! http://owni.fr/2011/07/15/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e26/ http://owni.fr/2011/07/15/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e26/#comments Fri, 15 Jul 2011 06:35:33 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=73811

Hello à toutes et tous, vous allez bien ? ;-)

Ici Geoffrey en “direct-live” du Nord de la France où j’ai trouvé un coin de connexion (de l’ADSL en 56k) pour vous préparer votre petit vingt-sixième numéro de Vendredi c’est Graphism ! Cette semaine, j’ai choisi de vous présenter le dernier travail du F.A.T. qui perce nos disques durs, on fera également un petit tour du côté du talentueux dessinateur Lars Martinson mais également par mon projet de recherche en design Neen. On enchaînera avec un projet qui peut vous donner la couleur de tout et de n’importe quoi ou encore cette veste réalisée avec des diodes et qui vous permettra de diffuser des vidéos tout en vous balladant dans la rue. On terminera sur un bon petit WTF qui va vous générer du discours artistique sur commande… ;-)

Bon vendredi et… bon Graphism !

Geoffrey

Allez on commence la semaine avec le tout dernier projet du F.A.T. (Free Art & Technology) par Randy Sarafan. Intitulé “Media Artist Contingency Plan”, ce projet est là pour protéger vos données au cas où le gouvernement n’approuve pas votre travail open source ou les données que vous hébergez. Ou peut-être, êtes-vous tout simplement un fauteur de troubles? Toute manière, quand Big Brother vient frapper à votre porte pour récupérer votre ordinateur, vous avez besoin d’un plan de secours.

Heureusement, cet “autocollant informatif” vous guidera vers la plus rapide méthode pour causer de sérieux dommages sur votre disque dur portable à ce moment. L’idée est donc de localiser la position de votre disque dur (en général en bas à gauche) et d’indiquer… où mettre le coup de perceuse au bon moment !

source

On continue avec cette introduction au dernier tome de la série graphique de Lars Martinson intitulée “Tonoharu”. Ce roman graphique raconte l’histoire d’un professeur d’anglais américain, qui vit dans la campagne japonaise : c’est drôle, décalé et surtout semi-autobiographique. Lars Martinson nous raconte l’expérience de Daniel Wells, expatrié au Japon comme assistant scolaire linguistique, dans une petite ville de province. Voici donc deux petites vidéos qui présentent son travail :-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Le site incontournable de la semaine est un système créé pour trouver la couleur de quelque chose. Peut importe ce que vous cherchez, vous en trouverez la couleur, son ambiance colorée, son imaginaire visuel en quelque sorte. Le site s’appelle “The Color Of” et fonctionne en interrogeant et agrégeant des données d’images provenant de Flickr. Il s’agit donc d’un projet plutôt subtil qui tente de répondre à une question potentiellement complexe et abstraite de façon objective… tout en utilisant des algorithmes simples sur des données provenant de la perception humaine et du référencement des photos.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le sitesource

Je profite également de ce “Vendredi c’est Graphism” pour vous présenter le site de mon projet de recherche à l’EnsadLab, un projet intitulé Neen pour Non-verbal Emotional Experience of Notification. En effet – je ne vous refais pas toute l’histoire après mon article, après les workshops, après les prototypes, après les études et les synthèses ainsi que le récent colloque donné  à l’EnsadLab à Paris – j’ai eu la chance de présenter Neen pendant le Lift à Marseille ainsi que sur l’émission Place de la Toile sur France Culture icon wink Neen   avancement de mon projet de recherche à lEnsadLab

Petit rappel de Neen en deux mots :

« Neen pour “non-verbal emotional experience of notification” est développé par Geoffrey Dorne au sein du laboratoire de recherche IDN (Identité Numérique Mobile) sous la tutelle de Rémy Bourganel & Étienne Mineur à l’EnsadLab de Paris. Neen est un projet qui étudie la notification au travers de la communication phatique, émotionnelle et non-verbale. Visant à introduire la fluidité, l’humeur et la politesse, il revisite la présence numérique, la communication non verbale, ainsi que les messages ou les notifications d’appels grâce à des design probes. »

Je suis donc en train de travailler rapidement sur un site léger et très simple pour regrouper les études et les synthèses de mon projet. Le site est sur http://neen.fr

neen Neen   avancement de mon projet de recherche à lEnsadLab

source

Toujours cette semaine, j’ai été ravi de découvrir cette veste-écran assez incroyable et très graphique ! Créé par Dave Forbes, ce manteau est pour l’instant une blouse de laboratoire équipée de panneaux LED, capables de lire de la vidéo et des images à partir d’un iPod ou un lecteur DVD portable. Construit pour être portée au festival « Burning Man » (si vous ne savez pas ce qu’est ce festival, allez jeter un oeil sur Wikipedia), l’appareil est alimenté par une batterie 12V qui offre une autonomie d’environ une heure. Un projet complètement dingue mais… il faut en général commencer par là pour faire progresser certaines technologies, non ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Pour finir sur une note d’humour et de WTF, je vous propose de découvrir le site « Arty Bollocks Generator », (je vous épargne la traduction) un site qui vous sera extrêmement utile  si vous avez à rédiger votre « démarche artistique ». Oui, pour James Ross, l’auteur de ce générateur en ligne, la démarche artiste est souvent un peu de « blabla » pour faire bonne figure. Alors, pour vous éviter cette tâche, James a créé de quoi générer votre propre « bla bla » gratuitement. D’ailleurs, vous pouvez même générer celui d’autres artistes. Pratique donc pour des demandes de financement, des expositions, des curriculum vitae, des sites web, etc.

Quelques extraits traduits :

  • « Mon travail explore la relation entre les sexualités émergentes et l’éthique du skateboard. »
  • « Avec des influences aussi diverses que Kierkegaard et Frida Kahlo, de nouvelles synergies sont fabriquées à partir de la relation entre tradition et modernité. »
  • « Mon travail explore la relation entre le discours postmoderne et des expériences multimédia. »
  • « Depuis que je suis un enfant, j’ai été fasciné par la nature éphémère de l’esprit. »
  • « Ce qui commence comme le triomphe devient vite corrompu dans une tragédie de la luxure, laissant seulement un sentiment de nihilisme et de l’inévitabilité d’une nouvelle synthèse. »

artybollokcs Générez votre blabla artistique grâce à Arty Bollocks Generator !

le générateur | source

Alors pour notre petit mot de la fin, je reçois de plus en plus d’e-mails et de tweets pour m’envoyer vos actus, vos news ou parfois même vos projets et ainsi, je tenais à vous remercier !  Si vous voulez encore un peu de lecture, je vous invite à  lire mon petit résumé du LIFT 2011 à Marseille, à découvrir ce nouveau magazine intitulé KMagazine, et vous faire un petit topo sur comment choisir une typo :)

À la semaine prochaine pour de nouvelles aventures !

Geoffrey

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http://owni.fr/2011/07/15/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e26/feed/ 0
Où est la limite entre street art et profanation? http://owni.fr/2011/06/22/ou-est-la-limite-entre-street-art-et-profanation/ http://owni.fr/2011/06/22/ou-est-la-limite-entre-street-art-et-profanation/#comments Wed, 22 Jun 2011 08:54:59 +0000 Philippe Gargov http://owni.fr/?p=70934

Le street-art a-t-il une éthique ? Les street-artistes doivent-ils s’imposer des limites quant aux lieux qu’ils détournent ? La question est d’actualité : la semaine dernière, les soldats de bronze du monument à l’Armée Soviétique de Sofia (Bulgarie) se sont réveillés barbouillé. Un facétieux – et talentueux – street-artiste a ainsi profité de la nuit pour les repeindre en Superman, Captain America, Joker ou encore Ronald MacDonald et Santa Claus [plus de photos ici]… Pas très subtil sur le plan artistique, mais qu’importe.

Pour information, selon mon papa chéri (originaire du pays, si vous ne le saviez pas) :

L’inscription en bulgare se prononce “v krak s vréméto” et veut dire quelque chose comme “être au goût du jour”, ou “dans l’air du temps” (ou plus court : “allumé” ou “branché”).

De son côté, le DailyMail traduit ça par “Moving with the times”, le terme “krak” signifiant “pied”. Autre détail culturel, le monument est installé à l’entrée d’un vaste parc, en plein centre-ville de Sofia, à proximité de l’Université. Et son fronton est le terrain de jeu favori des jeunes skateurs occidentalisés… de quoi limiter la portée post-ironique du graffiti, près de 20 ans après la chute du régime soviétique de Todor Jivkov !

Passée cette parenthèse touristique, revenons à la problématique du jour : le street-art doit-il avoir des limites quant aux objets qu’il détourne ? Je m’interroge, au vu des premiers commentaires glanés sur facebook ou dans les médias occidentaux, qui semblent trouver l’oeuvre génialement sympathique. Certes, la création est relativement fun, reprenant les grands symboles colorés de la culture marchande américaine .

On peut aussi apprécier le regard de l’artiste, malgré le peu de subtilité dans le choix des personnages. Au choix, l’oeuvre offre deux niveaux de lecture : le premier, un peu bisounours, évoquera simplement la fin de la Guerre Froide et la substitution des références culturelles ; le second, plus cynique, soulignera que la libération par le capitalisme et l’ouverture des marchés provoque aujourd’hui les mêmes effets que la libération par l’Armée Soviétique en 1944 : une forme de pop-colonialisme qui ne dit pas son nom.

Mais toutes ces réflexions n’excusent pas le fond du problème : le graffiti est une PUTAIN DE PROFANATION d’un monument rendant hommage aux millions de soldats soviétiques morts, rappelons-le, pour avoir contribué à renverser le régime nazi. Ah, si les russkov n’étaient pas là

Je ne suis pas un fervent adepte de la sacralisation militaire, et je suis prompt à condamner le bullshit des censeurs qui voudraient que l’art n’approche rien qui puisse gêner Madame Michu, mais quand même. Ce n’est pas tant le graffiti qui me dérange, mais plutôt la manière dont « l’affaire » est relatée en Occident, à l’exception de La Voix de la Russie, qui rappelle au passage que le monument venait d’être nettoyé des nombreux graffitis nazis qui le parsèment régulièrement. Mais ça ne compte pas vraiment comme média occidental…

Si la tombe du Soldat Inconnu, ou pire, si le Mémorial Américain de Colleville-sur-Mer avait été tagué de la sorte, comment auraient réagi les médias occidentaux ? On aurait parlé de salir l’Histoire, d’insulte aux morts tombés pour la France, etc., les grands mots habituels. Pourquoi n’est-ce pas le cas ici ? Pourquoi n’y a-t-il qu’un seul commentateur, sur l’article du DailyMail, pour rappeler que ces soldats sont eux aussi tombés pour la même cause ? Vous allez m’accuser de posture post-soviétique, et je plaiderai coupable, mais cette histoire m’emmerde pas mal et m’amène à m’interroger sur l’éthique du street-art.

Les graffeurs doivent-ils avoir une déontologie qui leur impose de ne pas taguer les tombes ou les monuments aux morts ? Ou bien doit-on considérer que tout, dans l’espace public, mérite d’être détourné de la sorte ? La question est finalement celle de l’art en général, et on aurait même pu la voir donnée au Bac de philo… À ceci près que l’on parle ici de l’art dans l’espace public, justement, et non pas cantonné à l’espace cloisonné des galeries et musées.


Publié initialement sur Pop Up Urbain sous le titre Entre street-art et profanation : quand l’homme d’acier travestit les soldats de bronze

Source illustrations : Pop Up Urbain

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http://owni.fr/2011/06/22/ou-est-la-limite-entre-street-art-et-profanation/feed/ 39
Les pixadores, graffeurs acrobates de Sao Paulo http://owni.fr/2011/05/30/les-pixadores-graffeurs-acrobates-de-sao-paulo/ http://owni.fr/2011/05/30/les-pixadores-graffeurs-acrobates-de-sao-paulo/#comments Mon, 30 May 2011 08:30:53 +0000 Bénedicte Lutaud et Nina Montané http://owni.fr/?p=65058

Les pixadores, graffeurs acrobates de Sao Paulo mi-Yamakasi, mi-graffeurs, escaladent les grattes-ciels de la mégalopole brésilienne à leurs risques et périls, bombe de peinture coincée dans leur jean. La mission : signer de leur nom les façades des immeubles à coup de grandes lettres noires triangulaires… On les appelle pixadores, du nom de leur style de graffiti, la pixaçao. Ce n’est pas tant l’esthétique qu’ils recherchent, mais plutôt l’illégalité, la performance, et la prise de risque.

Traqués par la police et détestés des autres graffeurs, les pixadores grimpent toujours plus haut pour affirmer leur identité. Aujourd’hui, leur style unique au monde fait partie intégrante de Sao Paulo. Mais ces pirates tiennent à leur indépendance : pas question de se voir récupérer par des galeries d’art.

Fans de heavy metal ou experts en alphabet runique ?

Etymologiquement, en portugais, “pichar” veut dire “vaporiser”, mais l’expression “piche” signifie aussi goudron. La pixaçao désigne ainsi les traces faites avec cette substance. Selon Joao Wainer, réalisateur du documentaire “Pixo” projeté en 2009 lors de l’exposition “Né dans la rue, Graffiti” à la fondation Cartier, la pixaçao est née autour de 1982, à Sao Paulo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Des jeunes issus des zones les plus pauvres, fans de heavy metal, reprennent l’esthétique de groupes comme Iron Maiden dans leurs tags. Ils créent ainsi une écriture inspirée des runes, l’alphabet à l’aspect anguleux des peuples germaniques anciens. “C’est intriguant de penser que cette écriture qui date de milliers d’années a ressurgi à Sao Paulo, à travers ses propres peuples barbares : les pixadores”, commente Choque, photographe et pixadore, dans un article de la revue culturelle brésilienne Caros amigos.

La forme des lettres s’explique aussi par le côté pratique
: certains racontent qu’ils doivent se contorsioner pour arriver à inscrire leur signatures, du haut de balcons situés à parfois 50 mètres au-dessus du sol. Dans ces conditions, et d’autant plus s’ils utilisent un rouleau de peinture, il est beaucoup plus simple pour eux d’avoir ce style triangulaire.

“La pire drogue du monde, c’est l’adrénaline”

Car les pixadores risquent leur vie à chaque nouveau tag. Seuls ou par petit groupe, ils escaladent les hautes façades des immeubles paulistes, de nuit, la plupart du temps. Sans aucune protection, ils passent par les escaliers de secours ou se hissent le long des gouttières pour graffer le plus haut possible. S’ils ne trouvent pas d’appui, certains groupes n’hésiteront pas à former des échelles humaines, qui peuvent atteindre plusieurs mètres de hauteur.

La performance peut tourner mal. Une nuit de juin 2010, deux jeunes de 20 et 23 ans s’aventurent sur une façade d’un immeuble du centre de Sao Paulo pour y réaliser leur pixo. A trois heures du matin, des policiers alertés par le voisinage les interpellent depuis une fenêtre. Paniqués, les deux pixadores font une chute de dix mètres, comme le montre ce reportage du JT de la chaîne TV Globo. [po] Bilan: un tag inachevé, une fracture de l’épaule pour un des pixador et des blessures légères pour l’autre, plus deux arrestations par la police. Ils auront été plus chanceux que Carlos Jefferson Da Silva [po], décédé en 2007 après une chute, alors qu’il taguait un immeuble de la banlieue de Sao Paulo.

Ce qui fait carburer ces varappeurs urbains? Une hormone bien particulière, d’après le jeune pixador qui s’exprime dans cette vidéo [vostf, min. 11:55] :

Pour comprendre, il faut sortir dans la rue et le faire. La pire drogue au monde, elle ne s’achète pas chez un dealer: ça s’appelle l’adrénaline. Il n’y a que le corps humain qui la produit, et taguer, c’est le moyen que j’ai trouvé pour obtenir de fortes doses d’adrénaline. Tu risques ta vie pour réaliser quelque chose qui ne va pas te rapporter d’argent. Pourquoi un con va monter là-haut, risquer de tomber ou de se faire choper par la police, pour un truc qui rapporte que dalle, à ton avis ?

Pixo, gloire, sport et JT

Autre but : inscrire son nom dans le plus d’endroits possibles ou dans des recoins inaccessibles. Plus le pixo aura de visibilité, plus le pixador et sa bande gagneront en gloire et en reconnaissance par rapport aux autres graffeurs, explique Gustavo Lassala, auteur du livre Pixaçao nao é pichaçao [La pixaçao n’est pas que du tag]. “Certains pixadores avec qui j’ai discuté décrivaient même la pixaçao comme un sport”, raconte Gustavo Lassala, contacté par mail. Celui qui réussit le plus gros exploit sera appelé “ibope”. La consécration?
“Taguer sur l’Avenida Paulista, l’artère principale de Sao Paulo, pour passer au journal télévisé, des choses comme ça”, témoigne le pixador Jé Wolf’s dans ce reportage en portugais, sur le portail d’information brésilien UOL.

Le plus souvent, les pixadores taguent leur pseudo de graffeur, suivi du nom de leur bande, puis de celui du rassemblement auquel ils appartiennent. Ils s’organisent en clans, par groupe d’affinités et en fonction de leur quartier, mais aussi pour tenter de limiter les violences entre eux. “Certains vont jusqu’à tuer, simplement parce qu’un autre gars a peint par-dessus leur pixo”, lache Jé Wolf’s. Il est difficile de chiffrer précisément le nombre de pixadores, mais il aurait existé en 2005 près de 500 bandes à Sao Paulo, d’après Henrique Nardi, dans la préface de Pixaçao nao é pichaçao.

Art de la contestation…

Mais la pixaçao ne résume pas à la recherche de l’adrénaline et à la performance sportive. Souvent issus de milieux pauvres, nés dans la périphérie de la ville, les fameuses favelas, ces jeunes exclus veulent reconquérir l’espace public en imposant leur identité sur tous les murs de la ville. Comme les graffeurs new-yorkais avec le tag, ils se servent du pixo comme d’une signature, mais aussi comme un instrument de protestation politique. “La pixaçao reflète une structure sociale qui a failli. C’est une ville qui crie, c’est un avertissement”, explicite Gustavo Lassala.

Les pixadores sont les seuls à pouvoir déchiffrer ces messages codés : les écritures et les logos compliqués sont incompréhensibles pour le commun des habitants de Sao Paulo. Parfois, ces lettres mouvantes deviennent le seul langage écrit de ces jeunes: dans le documentaire de Joao Wainer, un pixador avoue être incapable de lire l’alphabet latin, mais comprendre couramment le pixo.

…ou contestation de l’art ?

Entre les pixadores et le monde de l’art, c’est l’incompréhension qui règne. Les artistes plastiques considèrent leur mouvement comme du pur vandalisme, et les graffeurs se plaignent d’avoir de moins en moins de murs libres pour réaliser leurs graffitis. Les pixadores, eux, leur reprochent d’avoir accepté l’institutionnalisation et la commercialisation de leur art.

En 2008, leur contestation va plus loin. Ils distribuent dans plusieurs lieux de regroupement des bandes un tract les invitant à attaquer trois institutions artistiques : le centre universitaire des Beaux Arts, la galerie choque e cultural, et la Biennale artistique de Sao Paulo. Sur le tract, on peut lire la citation “l’art comme un crime, le crime comme de l’art” de l’écrivain américain Hakim Bey, défenseur de la culture pirate. Environ 40 jeunes répondent à l’appel et envahissent ces trois lieux en taguant murs, vitres, mobilier.

Au centre des Beaux Arts, les étudiants sont ébahis. Leur directeur est hors de lui : « La beauté, c’est le coucher de soleil . Ça, c’est de l’art ! Pas ce truc là, synthétique, puant, malfaisant », entend-on dans une vidéo postée par l’un des intervenants. Assis sur un escalier, un pixador analyse : « Beaucoup trouvent les inscriptions laides. Il faut apprendre à voir leur beauté. »

Pourquoi s’en être pris à ces trois endroits en particulier ? Dans la revue culturelle brésilienne Caros amigos, Sergio Franco, sociologue à la faculté d’urbanisme et d’architecture de Sao Paulo, explique que les pixadores ont visé “les trois champs qui définissent ce qui peut être considéré comme de l’art et qui garantissent la survie de l’artiste : la galerie -le lieu de commercialisation-, la faculté -le lieu de formation-, et la biennale, le lieu de la consécration”. Dans le cas de la biennale, le sociologue montre que l’action des pixadores, au final, aura reçu plus d’attention des médias que l’événement en soi. On voulait légitimer la pixaçao de Sao Paulo avec la plus grosse intervention urbaine artistique ayant jamais existé sur terre, crâne Choque, photographe et pixador. Et aussi montrer comment les modèles d’institutions artistiques brésiliennes sont dépassées, comme les musées, qui vivent seulement du passé, ajoute-t-il.

Preuve que ces institutions ne sont pas prêtes d’évoluer, selon Choque, elles ont toutes réagi en lançant des actions en justice. Le centre des Beaux Arts a expulsé l’un des ses étudiants, Rafael pixobomb, considéré comme le principal mentor de l’intervention. Lors de l’attaque de la Biennale, Caroline Pivetta, elle, est arrêtée et restera 52 jour en prison, peine la plus lourde jamais connue pour un pixador. Depuis 2010, elle a été relâchée mais attend son jugement.

Le pixo doit-il être considéré comme de l’art, au final? Les pixadores ne sont pas tous d’accord sur la question. Pour Djan, interrogé par Caros amigos, “le véritable art doit être fait par le coeur, sans prétention financière, et avec le rôle de transgresser, de contester”. Gustavo Lassala, contacté par mail, conclut :

la pixaçao est un mouvement anarchique et éphémère, avec ses caractéristiques propres. Ce n’est pas de l’art. Ce serait se tromper que de la considérer comme de l’art. Je pense que la pixaçao est un reflet des conditions actuelles dans lesquelles nous vivons.


Crédits photos en CC via Flickr : Marcogomes, Cassimao, Marcelpaulo, R00S, Stikone, Stikone 2, Stikone 3

Pour aller plus loin :
Vidéo illustration (avec musique heavy metal)
Le documentaire de Joao Weiner, “Pixo”, est disponible en intégralité ici.

Bénédicte Lutaud et Nina Montané écrivent également sur 2h27.fr

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