OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Un amendement propose de couper la connexion aux pirates britanniques les plus actifs http://owni.fr/2009/08/28/un-amendement-propose-de-couper-la-connexion-aux-pirates-britanniques-les-plus-actifs/ http://owni.fr/2009/08/28/un-amendement-propose-de-couper-la-connexion-aux-pirates-britanniques-les-plus-actifs/#comments Fri, 28 Aug 2009 10:25:34 +0000 Julien L. http://owni.fr/?p=2876

Dévoilé en juin dernier, le Digital Britain doit tracer les grandes lignes du Royaume-Uni numérique pour les prochaines années. Or aujourd’hui, un amendement a été déposé, nous rappelant que de l’autre côté de la Manche aussi, les questions du piratage agitent les esprits. Cette fois, la mesure cible spécifiquement les gros téléchargeurs. Mais une question demeure : à partir de quel “seuil” devient-on justement un gros téléchargeur ?

Pour fixer le cap du développement numérique au Royaume-Uni en Grande-Bretagne pour 2012, le premier ministre Gordon Brown va s’appuyer sur le rapport Digital Britain dévoilé en juin dernier, le pendant anglais du Plan Numérique 2012. Or, si à l’époque le premier ministre jugeait Internet comme aussi essentielle que l’eau et le gaz, il n’en demeure pas moins que les téléchargements illégaux sur Internet valent bien quelques aménagements.

Pour calmer les pirates les plus virulents, un amendement a été déposé aujourd’hui recommandant à nouveau le principe de la suspension de l’accès Internet. Mais contrairement à la suspension proposée à travers le projet de loi Hadopi par exemple, seuls les internautes les plus actifs sur les réseaux P2P seraient concernés. Si à l’origine, le régulateur des communications du Royaume-Uni, l’Ofcom (the Office of Communications), avait jusqu’à 2012 pour “examiner si des mesures techniques étaient nécessaires pour attraper les pirates“, il semblerait que les autorités aient jugé ce délai beaucoup trop long à attendre.

La nouvelle orientation donnée au Digital Britain forcerait les FAI à prendre des mesures drastiques contre leurs abonnés les plus actifs sur les réseaux P2P, tout en proposant de partager les coûts de la traque des pirates entre les ayants-droits et les fournisseurs d’accès. “Nous ajoutons simplement de nouvelles idées sur la table qui peuvent potentiellement rendre le système plus flexible, et fournir un moyen plus rapide pour introduire des mesures techniques” a justifié le Département “Business, Innovation and Skills”.

Les fournisseurs d’accès à Internet, à travers leur association ISPA (Internet Service Providers’ Association) ont exprimé leur “déception par la proposition de forcer les FAI de suspendre les lignes des utilisateurs“. Les FAI ont d’ailleurs rappelé que ce n’est pas à eux de faire la police sur le web ou de faire respecter l’ordre. Leur rôle ne devrait se limiter qu’à des considérations techniques, à moins d’une décision judiciaire.

Du côté de la British Phonographic Industry (BPI), une association interprofessionnelle chargée de défendre les intérêts de l’industrie britannique du disque, l’évolution du Digital Britain a été accueillie avec un certain enthousiasme. “Le piratage numérique est un problème sérieux et une vraie menace pour les industries créatives britanniques” a déclaré la BPI dans un communiqué. “La solution au problème du piratage doit être effective, proportionnée et dissuasive“.

Selon les estimations, environ sept millions d’internautes au Royaume-Uni. Le gouvernement britannique souhaite réduire le problème d’au moins 70 % d’ici quelques années. Sauf que même au sein du gouvernement de Gordon Brown, les avis divergent face à ce phénomène. Une solution de riposte graduée avait été rejetée par le ministre chargé de la propriété intellectuelle, David Lammy.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Julien L. pour Numerama.com

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Officiellement enregistré, le Parti pirate britannique se prépare pour les élections législatives http://owni.fr/2009/08/17/officiellement-enregistre-le-parti-pirate-britannique-se-prepare-pour-les-elections-legislatives/ http://owni.fr/2009/08/17/officiellement-enregistre-le-parti-pirate-britannique-se-prepare-pour-les-elections-legislatives/#comments Mon, 17 Aug 2009 16:22:59 +0000 Julien L. http://owni.fr/?p=2416

Le Parti pirate britannique est depuis hier officiellement enregistré par la commission électorale. Désormais, la formation politique va pouvoir participer au combat politique des prochaines élections législatives avec en ligne de mire l’obtention de sièges dans la chambre basse, la chambre des communes. Néanmoins, le système électoral risque de ne pas jouer en faveur de ce jeune parti.

En juin dernier, le Parti pirate suédois remportait une grande victoire en obtenant un siège au Parlement européen. Avec pas moins de 7,1 % des voix, ce mouvement a su mobiliser la jeunesse suédoise, puisque les “pirates” ont reçu plus de votes des moins de 30 ans que n’importe quel autre parti local. Un véritable clivage générationnel et transversal à tous les formations classiques.Si ce succès est avant tout symbolique, cette percée a eu le mérite de galvaniser les sympathisants du mouvement pirate dans les autres pays, accélérant la mise en place de nouvelles structures ou en fédérant les forces déjà présentes. Ainsi, le Parti pirate suisse a vu le jour le mois dernier, tandis qu’au Canada et en France, la mobilisation s’est remise en marche. Toutefois, la situation dans l’Hexagone reste encore floue, les deux Partis pirates les plus anciens n’ayant toujours pas fusionnés… tandis qu’une troisième formation s’est lancée dans l’aventure.

Quoiqu’il en soit, le Parti pirate britannique semble sur une bonne lancée, puisque le mouvement est désormais officiellement enregistré par la commission électorale. En clair, les pirates vont pouvoir rejoindre la mêlée politique pour faire valoir leurs idées et se battre pour leurs convictions. Néanmoins avant d’en découdre, le défi le plus urgent pour le groupe britannique est d’engranger encore plus d’adhérents et d’améliorer leur visibilité aux yeux du grand public.

Maintenant, le parti peut réellement commencer. Il est temps pour nous de dire au reste du monde que nous existons, que nous recrutons des membres, que nous levons des fonds et que nous fourbissons déjà nos armes pour les prochaines élections législatives” a déclaré Andrew Robinson, du Parti pirate britannique. “L’équipe dirigeante et le staff web ont mis en place le cadre dont le parti avait besoin pour aller de l’avant, et il est grand temps désormais de faire bouger les choses“.

Très enthousiaste, Andrew Robinson dévoile quelques pistes pour agir tous azimuts : “rejoindre le parti, en parler aux médias, à vos amis, prendre part aux débats politiques et à l’évolution du mouvement, nous rejoindre sur Facebook, faire un don ou mettre en place un paiement régulier pour financer notre développement, établir une antenne locale dans votre circonscription, votre école ou votre lieu de travail“.

Il est évident que le succès du parti au Royaume-Uni, et au final dans n’importe quel autre pays, dépendra avant-tout de la capacité réelle des membres à agir au-delà d’un simple forum de discussion. Il est sans doute difficile de parier sur une victoire semblable à ce qu’a connu le Parti pirate suédois, dont l’enjeu était véritablement transversal à tous les partis et dont la tournure avait pris la forme d’un véritable débat de société.

Si la situation britannique n’est pas particulièrement reluisante à ce niveau (réflexion sur la riposte graduée, coupure de l’accès à Internet, censure, durcissement législatif…), l’arrivée des “pirates” dans la chambre des communes britannique n’est pas pour demain puisque le système électoral ne repose pas sur la proportionnelle. Et sans doute faudra-t-il que les Partis pirates transcendent leur idéologie pour aborder d’autres problématiques, comme les impôts, l’environnement ou n’importe quel autre sujet, au risque de rester un parti “de niche”.

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Article initialement publié sur Numérama

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Le Parti pirate suédois va s’attaquer aux élections locales et législatives http://owni.fr/2009/08/14/le-parti-pirate-suedois-va-sattaquer-aux-elections-locales-et-legislatives/ http://owni.fr/2009/08/14/le-parti-pirate-suedois-va-sattaquer-aux-elections-locales-et-legislatives/#comments Fri, 14 Aug 2009 10:19:08 +0000 Julien L. http://owni.fr/?p=2339

Après sa grande victoire au Parlement européen, le Parti pirate suédois va désormais se préparer aux prochaines grandes échéances, à savoir les élections locales et législatives. Fort de sa popularité chez les moins de 30 ans, la formation politique dirigée par Rick Falkvinge a des chances non-négligeables de rentrer au parlement suédois.

(Rick Falkvinge & Peter Sunde at Pirate Bay Trial – CC BY Texplorer)

Après s’être imposé progressivement dans l’arène politique suédoise, le Piratpartiet se prépare désormais à de nouvelles élections, en espérant réitérer le formidable exploit qu’a connu le mouvement en juin dernier, en s’emparant d’un siège au Parlement européen (voire deux si le Traité de Lisbonne rentre en application à partir du 1er janvier 2010). Avec un peu plus de 7 % des voix reçues lors de ce scrutin, le mouvement emmené par Rick Falkvinge pourrait bien créer à nouveau la surprise lors des élections locales et législatives qui se dérouleront l’année prochaine.

Dans une longue tribune publiée dans le quotidien Dagens Nyheter, Rick Falkvinge dresse les grandes lignes des futurs combats qui attendent le parti politique. “Notre objectif est de changer la loi à une échelle globale, pour encourager l’émergence d’une société de l’information, caractérisée par la diversité et l’ouverture“. En plus des sujets que le Parti pirate suédois a l’habitude de traiter, la formation politique souhaite également un renforcement de la protection de la vie privée des citoyens contre la surveillance et la collecte de données par des autorités populistes, explique Rick Falkvinge.

Prochain objectif donc, les élections législatives qui se dérouleront le 19 septembre 2010. S’il est encore trop tôt pour savoir si le Parti pirate suédois parviendra à s’emparer de quelques sièges du Riksdag, la chambre unique du parlement suédois, il est d’ores et déjà certain que le Parti pirate suédois a un coup à jouer avec les moins de 30 ans : il est en effet le premier parti chez la tranche d’âge 18 – 30 ans.

Les derniers sondages montrent d’ailleurs une hausse des intentions de vote concernant le Parti pirate suédois : le tabloïd Aftonblated a publié un sondage conduit par United Minds où 3,9 % des sondés se déclaraient prêts à voter pour le Piratpartiet. Un score qui serait dès lors suffisant pour entrer au parlement suédois. Par ailleurs, rappelons qu’à l’issue des élections européennes, les intentions de vote sont montées à 5 %, alors qu’elles stagnaient à 2,7 % avant le scrutin.

Du côté de la propagande politique, le Parti pirate a déjà mis en place une nouvelle campagne vidéo à la tonalité presqu’Hollywoodienne, tant le spot ressemble à une bande-annonce d’un futur blockbuster américain. Le clip, très épique dans sa mise en scène, rappelle que la meilleure arme pour se battre reste le vote, en appelant chacun à voter pour le Parti pirate suédois.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Article initialement publié sur Numérama

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Facebook rachète FriendFeed pour 50 millions de dollars http://owni.fr/2009/08/11/facebook-rachete-friendfeed-pour-50-millions-de-dollars/ http://owni.fr/2009/08/11/facebook-rachete-friendfeed-pour-50-millions-de-dollars/#comments Tue, 11 Aug 2009 14:49:55 +0000 Julien L. http://owni.fr/?p=2273

50 millions de dollars. C’est ce qu’a payé Facebook pour racheter l’agrégateur de contenus le plus en vue du moment. Un montant élevé, dans la mesure où le service est jeune – à peine deux ans – et dans lequel aucun business model clair n’est encore dégagé.

Malgré une très grande popularité, Facebook reste néanmoins prudent face au succès grandissant de Twitter, notamment outre-Atlantique. Ainsi, malgré un socle de 250 millions de membres, le réseau social cherche toujours à consolider ses positions en essayant de proposer des services plus ou moins équivalents à ses principaux rivaux. Facebook avait par exemple expérimenté une page d’accueil en “temps réel” pour mieux concurrencer Twitter souvent vanté pour son efficacité dans le “web temps réel”.

Dernière grande manœuvre en date, le rachat de FriendFeed, un agrégateur de contenus en temps réel relativement méconnu dans l’Hexagone, mais très apprécié en Amérique du Nord. Ce service permet à un utilisateur de centraliser ses différents profils sociaux, allant du blogging (Blogger, Tumblr, Skyrock…), à la vidéo (DailyMotion, YouTube, Vimeo…), sans oublier le bookmarking comme Delicious, l’actualité (Digg, Google News…), les photos (Flickr, Picasa), la musique (Last.fm, Pandora…) et bien d’autres.

L’intérêt de ce site est évident : il permet de regrouper toute son activité en ligne en un seul endroit, évitant ainsi de disperser des informations aux autres coins du web. De plus, il est possible de partager son contenu avec ses amis, tout en suivant et commentant le leur, ce qui permet de suivre leur activité sans avoir à parcourir les nombreux sites communautaires et réseaux sociaux qui existent. Mis au point par quatre anciens de Google, le service a même été décrit comme le futur fossoyeur des weblogs et de certains réseaux sociaux ! Rien que ça.

Disponible dans de nombreuses langues, dont le français, FriendFeed a réussi à s’imposer dans cet univers très concurrentiel en à peine deux ans, d’autant plus qu’il n’avait pas encore de business model très clair, à l’instar de Twitter. Malgré tout, Facebook n’a pas hésité en déboursant près de 50 millions de dollars (15 en liquide, 32,5 en actions) d’après le Wall Street Journal.

Reste désormais à connaitre l’avenir de FriendFeed, car le rachat porte avant-tout sur l’équipe du site et leur savoir-faire. Dès lors, en les réaffectant sur Facebook, le développement de l’agrégateur devrait être stoppé net, le condamnant ainsi à une mort prochaine. À moins que les différences entre les deux sites ne soient trop grandes pour réussir une intégration complète ?

Sauf si les fonctionnalités finissent par être intégrées dans le réseau social, Facebook devrait donc évoluer lui aussi, en particulier sur la question de la vie privée de certaines informations : là où Facebook est davantage fermé avec des niveaux de confidentialité, FriendFeed était ouvert vers l’extérieur. Une différence de taille.

Article initialement publié sur Numérama

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Les 14 – 24 ans piratent chacun en moyenne 8 000 titres de musique http://owni.fr/2009/08/10/les-14-24-ans-piratent-chacun-en-moyenne-8-000-titres-de-musique/ http://owni.fr/2009/08/10/les-14-24-ans-piratent-chacun-en-moyenne-8-000-titres-de-musique/#comments Mon, 10 Aug 2009 15:56:30 +0000 Julien L. http://owni.fr/?p=2268

Une étude menée par une université britannique révèle que les internautes âgés entre 14 et 24 ans sont des utilisateurs réguliers des réseaux peer-to-peer. En moyenne, chacun d’entre eux a récupéré plus de 8 100 titres sur son ordinateur. Un seuil qui n’est tout simplement pas atteignable à travers le business model actuel dans la vente de musique en ligne.

L’association UK Music, fondée l’année dernière, représente les intérêts de différentes entités dans l’industrie musicale britannique. On y trouve ainsi des artistes, des labels, des éditeurs de musique, mais également des producteurs et des sociétés collectives. L’association interprofessionnelle de l’industrie britannique du disque, la BPI (British Phonographic Industry) est également à compter parmi ses membres.

Pour mieux cerner les tendances actuelles sur la façon de télécharger, de partager et de consommer de la musique, UK Music a ainsi demandé à l’université du Hertfordshire de conduire une enquête afin de mettre en lumière les pratiques des internautes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’étude effectuée par l’institution anglaise risque de bousculer le moral de l’industrie musicale locale.

Sur les 1 808 personnes interrogées dans la tranche des 18 – 24 ans, nous apprenons ainsi que pour 61 % d’entre eux, l’utilisation des réseaux peer-to-peer comme BitTorrent, Limewire, Emule ou Kazaa est une pratique courante et normale. Mieux encore : en moyenne, chaque jeune dispose de plus de 8 100 titres sur son ordinateur. Un seuil qu’on imagine difficilement atteignable en achetant légalement de la musique, même lorsqu’elle coûte “à peine” un euro sur les plates-formes de téléchargement officielles. De ce fait, il n’est donc guère étonnant que 68 % des sondés indiquent utiliser quotidiennement leur PC pour écouter de la musique.

De plus, parmi les individus ayant déclaré utiliser les réseaux de partage de fichiers, 83 % le font chaque jour ou chaque semaine et 86 % d’entre eux n’hésitent pas à partager de la musique. Si une majorité admettent partager via les réseaux P2P classiques, les autres méthodes ne sont pas pour autant délaissées : 75 % des sondés admettent envoyer de la musique grâce aux e-mails, aux logiciels de discussion instantanée comme MSN MEssenger ou par Bluetooth.

Toutefois, les internautes ne sont pas pour autant réfractaires à toute idée de rémunération : 85 % ont déclaré qu’ils apprécieraient un service en “libre-service complet” en échange d’une taxe fixe mensuelle. Un argument supplémentaire en faveur de la licence globale, en somme. Toutefois, malgré une légalisation de ces nouveaux types d’usage, 57 % seulement estiment qu’ils pourraient arrêter le peer-to-peer.

Ces derniers mois, de nombreux sites et services de streaming (Spotify, Deezer, Jiwa…) ont été mis en avant comme LA solution miracle contre les échanges illégaux. Malgré un enthousiasme certain pour ces services, 78 % ne manifestent pas un intérêt flagrant pour payer une version premium. De plus, 89 % affichent une nette préférence pour la possession numérique de la musique, sur l’ordinateur, plutôt que de dépendre d’un service externe. La peur de ne plus être autorisé à écouter un titre pour des raisons légales (les droits pouvant varier d’un pays à l’autre) est donc très vivace.

Plus de la moitié des personnes interrogées estiment par ailleurs que les entreprises qui fabriquent des baladeurs multimédias ou des téléphones mobiles devraient participer davantage en payant des taxes plus importantes pour indemniser les pertes imputées au téléchargement sur Internet.

Le patron d’UK Music, Feargal Sharkey a réagi à cette étude en déclarant qu’”il est clair que l’ensemble de notre secteur va continuer d’évoluer. Toutefois, nous n’arriverons à rien si nous ne travaillons pas de concert avec les fans de musique. Surtout les plus jeunes d’entre eux. Ils ont d’énormes exigences dans leurs demandes, mais collectivement nous devons relever ce défi. Le message est donc on ne peut plus clair“.

Curieusement, 77 % des sondés ont indiqué qu’ils pourraient acheter des CD dans le commerce, quand bien même ils auraient souscrit à une licence globale. Vendre deux fois la même musique, numériquement et physiquement ? Voilà un modèle que l’industrie musicale pourrait trouver fort alléchant… si seulement il était un minimum crédible et viable.

Enfin, bien que les deux situations ne sont pas tout à fait identiques puisque ces procès se sont déroulés aux Etats-Unis, on n’ose imaginer le montant des amendes des internautes qui ont récupéré plus de 8 100 titres, lorsque l’on se remémore les condamnations de Jammie Thomas et Joel Tenenbaum

Article initialement publié sur Numérama

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Neutralité du Net, liberté d’expression sur Internet http://owni.fr/2009/08/04/neutralite-du-net-liberte-d%e2%80%99expression-sur-internet/ http://owni.fr/2009/08/04/neutralite-du-net-liberte-d%e2%80%99expression-sur-internet/#comments Tue, 04 Aug 2009 10:28:00 +0000 Julien L. http://owni.fr/?p=2172 Lors des Rencontres Mondiales du Logiciel Libre, une table ronde était organisée sur le thème “Neutralité du Net, liberté d’expression sur Internet”. Parmi les intervenants figuraient le patron de FDN, le co-fondateur de la Quadrature du Net et des représentants de l’APRIL et de DéputésGodillots.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Mise à jour : la deuxième partie de la vidéo a été mise en ligne ; vous pouvez la voir ci-dessous. Par ailleurs, nos lecteurs ont également mis la vidéo à disposition sur les réseaux P2P comme BitTorrent ou eMule via KAD. Merci à eux.

Du 7 au 11 juillet dernier avait lieu à Nantes les 10e Rencontres Mondiales du Logiciel Libre (RMLL). À travers les nombreuses conférences, tables rondes, démonstrations et autres activités en tout genre, une réunion avait un caractère davantage politique, puisqu’elle portait sur le thème : Neutralité du Net, liberté d’expression sur Internet.

Animée par Benjamin Bayart, le président du FAI French Data Network, cette table ronde accueillait plusieurs intervenants : Jérémie Zimmermann, co-fondateur de la Quadrature du Net, la représentante de l’APRIL Alix Cazenave et Tangui Morlier du célèbre site DéputésGodillots.info.

La table ronde, longue d’un peu plus de trois heures, s’est articulée en trois temps :

  • Une présentation générale par Benjamin Bayart du concept de neutralité du net et de son impact sur la liberté d’expression.
  • Un retour d’expérience des différents intervenants sur les deux textes majeurs de cette année, avec le Paquet Télécom à l’échelle européenne et la loi Hadopi à l’échelle nationale.
  • Une séance de questions/réponses avec l’auditoire.

Note : la vidéo originale pesant très exactement 1 216,75 Mo, il n’était pas possible de la mettre en ligne d’un seul bloc sur une plate-forme d’hébergement vidéo. Il a donc fallu la diviser en trois grandes parties de 445 Mo (x2) et de 323 Mo. La première partie de la table ronde est déjà en ligne et dure une bonne heure.

La dernière vidéo arrivera prochainement. dès que Vimeo réinitialisera le “crédit d’upload” hebdomadaire qui est de 500 Mb. Toutefois, si vous souhaitez récupérer au plus vite toute la conférence, vous avez la possibilité de télécharger la vidéo complète depuis le site de l’APRIL ou en suivant cet autre lien.

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L’avis de la CNIL sur le projet de loi LOPPSI rendu public http://owni.fr/2009/07/25/lavis-de-la-cnil-sur-le-projet-de-loi-loppsi-rendu-public/ http://owni.fr/2009/07/25/lavis-de-la-cnil-sur-le-projet-de-loi-loppsi-rendu-public/#comments Sat, 25 Jul 2009 12:03:24 +0000 Julien L. http://owni.fr/?p=2113 La CNIL a rendu public son avis du 16 avril 2009 portant sur le projet de loi LOPPSI. La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés fait part de ses craintes face aux dérives éventuelles qu’un tel projet de loi pourrait amener. En effet, la LOPPSI instaure notamment le droit pour la police d’installer des mouchards sur les ordinateurs français et la conservation de données personnelles pendant plusieurs mois.

Grâce aux nouvelles dispositions législatives inscrites dans la loi depuis mai dernier, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) peut désormais rendre ses avis publics. Ainsi, l’autorité chargée de veiller à la vie privée et à la protection des données à caractère personnel pourra dès à présent participer plus activement au débat public, notamment en fournissant ses analyses sur certains textes.

Or justement, à cette même période, la seconde version de la LOPPSI, acronyme pour Loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure, a été présentée en conseil des ministres le 27 mai 2009 par Michelle Alliot-Marie. Ce texte vise à compléter la première version de la loi publiée au Journal officiel le 29 août 2002.

Si ce nouveau texte prévoit de créer ou de renforcer les outils dédiés à la lutte contre la cybercriminalité, le crime organisé ou à la protection des “intérêts fondamentaux de la Nation”, quelques dispositions contenues dans le texte laissent craindre à un durcissement notable du contrôle d’Internet.

En effet, ce projet de loi suscite beaucoup d’inquiétudes de la part des internautes, puisqu’il autorise la police à installer des logiciels espions sur les ordinateurs et la conservation pendant plusieurs mois de certaines données personnelles, comme l’adresse IP par exemple. Ce cyber-espionnage a été présenté initialement comme la meilleure façon pour lutter contre les criminels, l’usurpation d’identité d’une personne et la pédo-pornographie. Or, sous couvert de combattre ces dérives inacceptables, beaucoup y voient une première étape dans le filtrage organisé du réseau en France.

Intitulé “Délibération n°2009-200 du 16 avril 2009 portant avis sur sept articles du projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure”, la CNIL expose donc son analyse sur ce projet de loi très controversé. Parmi les dispositions qui inquiète le plus la Commission figure la collecte et la conservation des données, la mise en place de mouchards (chevaux de Troie) ainsi qu’une surveillance des accès publics à Internet :

“La Commission estime nécessaire que cette décision d’installation ainsi que les modalités d’utilisation de ces dispositifs particulièrement intrusifs, fassent l’objet d’une vigilance particulière, afin de garantir la proportionnalité de la mesure de surveillance aux objectifs poursuivis.” déclare l’autorité qui estime que cette disposition a une portée non-négligeable, dans la mesure où l’enregistrement de tous les caractères saisis au clavier et des contenus affichés à l’écran pourrait se faire “à l’insu des utilisateurs“.

La Commission souligne également le problème que pourrait causer un tel système pour de nombreuses professions traitant de contenus sensibles, comme les cabinets d’avocats, les médecins, notaires, huissiers, mais également les entreprises, la presse et les parlementaires eux-mêmes. Nul doute qu’avec ce long exposé, cela donnera du grain à moudre aux parlementaires chargés d’examiner ce projet de loi à la rentrée.

> Un article cross-posté depuis Numérama /-)

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Sans les industries de contenu, Internet serait-il vide ? http://owni.fr/2009/07/21/sans-les-industries-de-contenu-internet-serait-il-vide/ http://owni.fr/2009/07/21/sans-les-industries-de-contenu-internet-serait-il-vide/#comments Tue, 21 Jul 2009 11:27:17 +0000 Julien L. http://owni.fr/?p=2041 Une incompréhension persiste toujours sur Internet, entre les industries de contenus et les usages qu’ont les internautes sur la Toile. Les premiers cherchent à modifier les technologies et la loi pour adapter le Réseau des réseaux à leur modèle, alors même que le fondement d’Internet est bel et bien la communication, le partage et la collaboration.

Il y a quelques jours, Anthony Healy, le directeur de la société de gestion collective du droit d’auteur APRA (Australasian Performing Right Association), regroupant les intérêts des compositeurs, paroliers et éditeurs australiens et néo-zélandais, a eu une déclaration pour le moins surprenante, qui dévoile sans doute à quel point les ayants-droits et les lobbies  sont en décalage manifeste avec la réalité d’Internet et du web en particulier, sans parler des usages des internautes.

Anthony Healy a ainsi déclaré que “sans les industries de contenu, Internet serait vide“. À première vue, la question peut se poser, tant les services de divertissement se sont multipliés ces dernières années. Nous ne comptons plus les services permettant de lire, regarder la TV, écouter de la musique, voir des vidéos ou jouer à tout un tas de jeux. Pourtant, comme le souligne TechDirt, à l’origine Internet a été créé comme un moyen de communication, et non pas un moyen de divertissement.

Bien entendu, depuis une petite décennie, la part du contenu sur le web a énormément augmenté, faisant parfois oublier que l’intérêt premier du web, celui qui a commandé à sa conception, était la possibilité de communiquer et d’échanger sans contraintes. Ces industries sont arrivés avec leur modèle, sans forcément prêter attention aux usages déjà en vigueur. Finalement, l’industrie du contenu ne verrait-elle pas dans l’Internet une version plus interactive de ce qu’elle a toujours fait ? C’est sans doute vrai, d’où ce décalage persistant entre les réels usages des internautes et de quelle façon Internet est perçu par ce milieu.

Ils regardent Internet non pas comme il a été (et il est), mais comme ils souhaitent qu’il soit” détaille Mike Masnick. Et les agitations législatives récentes, que cela soit en France ou dans d’autres régions du monde, tendent à le confirmer. Puisque la réalité n’est pas tout à fait comme leur vision, il est nécessaire de corriger ça par la loi, en verrouillant le web ou en limitant le réseau dans ses possibilités. C’est relativement délicat, puisque le partage n’est pas seulement une “possibilité” du réseau, mais bien la norme en vigueur. Une norme passée d’ailleurs dans les habitudes de nombreux internautes.

Comme le précise Mike, “ils donnent le sentiment qu’Internet n’existait pas vraiment avant qu’ils découvrent le réseau. Ils pensent que chaque personne se connectant sur YouTube est juste là pour régarder les derniers clips TV. Ils ne réalisent pas que les internautes s’en servent aussi pour communiquer, échanger et collaborer” et qu’Internet n’est pas uniquement un grand marché de masse consommant des contenus à tout va.

Article initialement publié sur Numérama

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